Stop aux exceptions pour la tour Occitanie !

Le projet de tour Occitanie qui s’inscrit dans l’opération de transformation du quartier de la gare Matabiau, Toulouse EuroSudOuest, a été lancé conjointement par SNCF et la Toulouse métropole fin 2016, à l’issue d’une modification en catimini du plan local d’urbanisme tenue qui autorise à construire un immeuble de 150m en lieu et place de l’ancien bâtiment du tri postal.
Il s’agissait là du péché originel, de la première d’une longue série d’exceptions dont bénéficient la tour Occitanie et son promoteur, la compagnie de Phalsbourg. Depuis, la règle relative au nombre de stationnements vélo à déployer dans un immeuble neuf a été assouplie pour permettre à la tour de maximiser les surfaces les plus rentables. Dans le même temps, la règle relative à la part de logements sociaux à construire dans un immeuble neuf a quant à elle été purement et simplement supprimée, créant un précédent qui n’est pas sans inquiéter légitimement les associations et les riverains du quartier.
C’est un véritable régime d’exception qui s’applique à la tour Occitanie, au mépris des règles collectives dont les élus devraient être les garants, en particulier dans la période que nous traversons.
Le projet urbain partenarial (PUP) est un dispositif de conventionnement qui vise à faire cofinancer par les promoteurs immobiliers une partie des équipements publics bénéficiant à leurs projets. Le caractère conventionnel des PUP autorise une part de négociation entre la collectivité et le porteur de projet, en particulier sur le montant de cofinancement attendu.
Ma question lors du denier Conseil de métropole était donc très simple : au regard des nombreuses exceptions octroyées au projet de tour Occitanie, Jean-Luc Moudenc a-t-il en contrepartie négocié un Projet Urbain Partenarial particulièrement favorable aux finances de la Métropole ?
Je m’étonnais par exemple de ne pas voir figurer dans le programme des travaux adossé à ce Projet Urbain Partenarial la réalisation de stationnements pour vélos sur l’espace public, qui s’avèreront très certainement nécessaires aux cyclistes de la tour Occitanie puisque le bâtiment proprement dit en est largement exonéré.
Il est pour moi inconcevable que le régime d’exception que la majorité en place a organisé autour de ce projet amène dans un second temps la collectivité à réaliser des travaux non programmés à ce jour, et donc non financés par le promoteur de la tour Occitanie.
Cette situation impacterait en effet négativement les comptes de la métropole, et donc indirectement le portefeuille des habitants de la Métropole, ce qui serait inacceptable. J’ai donc demandé au président de la métropole d’apporter des éléments de nature à rassurer les Toulousaines et les Toulousains sur ce sujet, ce que ni lui, ni aucun autre membre de la majorité, n’ont réellement su faire.
Romain Cujives
Conseiller municipal de Toulouse
Conseiller métropolitain de la Métropole
Mes propositions sur mon site internet : un chemin pour Toulouse