Fin du tarif jeune à Tisséo : Interview par le média Politic Région
Le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, a annoncé sa volonté de mettre fin au tarif jeune à 10 euros, mais aussi à la gratuité des transports pour les + de 65 ans.
Un choix dicté selon l'édile par l'exigence de tenir compte des recommandations de la Chambre régionale des Comptes, mais aussi pour mettre en place "un nouveau critère, celui des revenus. Un système plus juste !", explique t-il sur son compte Twitter. L'un des visages de l'opposition, le socialiste Romain Cujives (ex élu de la mandature Cohen) est en colère. Il s'explique.
Romain Cujives est remonté, en colère :
"J'ai le triste sentiment qu'on abîme ma ville. On augmente tout : les Clae, les cantines ... On s'attaque à tout le monde, aux ménages comme aux entreprises ! Le matraquage financier et fiscal n'a désormais plus de limites à Toulouse." Et de commenter l'actualité la plus récente, "
et maintenant le Capitole veut s'attaquer aux étudiants en supprimant le tarif jeune à Tisséo. Et le tout sans nous expliquer le pourquoi du comment, le pourquoi d'une telle politique." Pourtant, Jean-Luc Moudenc a bien délivré certaines raisons qui ont poussé à cette prise de position. Notamment la crainte de se voir épingler par la Cour des Comptes : "Non mais attendez, depuis quand un rapport de la Chambre régionale des Comptes pousse à une politique contraignante ? Les politiques sont aussi là pour avoir du courage, et pour voir les choses à long terme. Je réfute cette argumentation."
Je demande au Maire de revenir sur sa décision !
Le rayonnement de la ville en question.
Pour l'élu d'opposition il y a donc derrière cette annonce une triple faute :
"1/ On s'attaque au pouvoir d'achat des Toulousains 2/ C'est une décision qui va à l'encontre des politiques de développement durable qui sont menées dans toutes les autres grandes villes. Il faut inciter à prendre les transports en commun, et ainsi participer aux changements de mentalité ... 3/ Quid de notre rayonnement international ? Le monde étudiant c'est la singularité toulousaine. Partout ailleurs il y a une forme d'admiration vis-à-vis de notre richesse universitaire. A quoi bon écorner cette image ?" Pour toutes ces raisons, Romain Cujives pointe donc du doigt la décision prise : "C'est une faute politique fondamentale ! Je demande au Maire de revenir sur sa décision ! Personne ne lui en voudra."