Article dans la dépêche du midi : Municipales 2020 à Toulouse: le socialiste Romain Cujives, candidat aux 217 propositions

Imperturbable, le socialiste toulousain Romain Cujives poursuit son chemin. Et accélère. Fin août, il avait lancé un site internet et une série de vidéos. Ce mercredi, comme un TGV lancé à pleine vitesse, toujours sur ses rails, le candidat à l’investiture socialiste pour les municipales à Toulouse en 2020 a dévoilé, en 30 minutes chrono devant les médias, l’essentiel d’un quasi-programme électoral, à un an et demi de l’échéance.
L’ensemble des 217 propositions, fruit du travail d’un an et demi d’un groupe de 50 personnes qui l’accompagne, est contenu dans un livre diffusé depuis aujourd'hui et présenté dans la soirée lors d’une réunion publique salle Osète. « Un Chemin pour Toulouse », 326 pages, est également publié sur un nouveau site internet du même nom.
Verdir la place du Capitole, création d'un "vice-maire", le tramway jusqu'à la gare,...
Dans cette longue liste, le conseiller municipal de 34 ans donne la première place à l’écologie. Et il propose, première annonce, un « concours international » pour verdir la place du Capitole. Entreprise peu aisée puisqu’il reconnaît qu’il s’agit principalement du toit d’un parking mais dont il veut faire « un symbole ». La création d’un nouveau poste d’élu, « un vice-maire », sera chargé de la transition écologique, preuve, affirme-t-il, de sa volonté d’une « révolution » mais d’une révolution qui « ne stigmatise personne ».
Retenons encore, au chapitre des transports en commun, la volonté de réaliser la 3e ligne de métro (qu’il ne voit cependant pas avant fin 2027 ou 2028) mais aussi le tramway jusqu’à la gare, les prolongements vers Basso-Cambo et Malepère à chaque extrémité du téléphérique Oncopole-Paul Sabatier (prévus dans le plan de déplacements urbains mais anticipés à 2025) et celui de la ligne B à Labège dès 2023.
Emporté par son élan, Romain Cujives enjambe-t-il son propre parti dont il dit qu’il va respecter la procédure de désignation ? Le Premier secrétaire de la fédération l’a personnellement rappelé à l’ordre ces jours-ci. Sébastien Vincini, que nous avons contacté, dénonce « une aventure personnelle » qui fait fi du « cadre collectif » du parti. « J’appelle à la raison compte tenu des enjeux. Toulouse est un symbole pour la gauche. »
L’intéressé ne varie pas. « Ce n’est pas un programme électoral. C’est une contribution. Nous posons ce travail sur la table. Ce n’est qu’un commencement. » Transcender le Parti socialiste, et non le contourner, serait, selon Romain Cujives, un mot d’ordre du premier secrétaire lui-même. Et il lance une forme de défi. « Je rêve que les énergies s’assemblent et ne s’annulent pas. Que tous ceux qui ont une ambition pour Toulouse produisent un livre ! »
Encore plus d'informations sur mes propositions sur le site internet : www.uncheminpourtoulouse.fr
JEAN-NOEL GROS, crédit photo DDM