Impôts locaux, un contrat moral bafoué par Jean-Luc Moudenc

Une élection est avant tout un contrat moral qui s'établit entre la personne qui sollicite les suffrages de ses concitoyens et les électeurs.
Au jour de l’élection, le gagnant se trouve engagé à l’endroit de celles et ceux qui lui ont apporté leurs voix. Il l’est encore vis-à-vis de l’ensemble du corps électoral appelé aux urnes.
À l’heure où tant de nos concitoyens se détournent de la politique ou se réfugient dans les bras sans débouché crédible de l’extrême droite, la parole politique ne peut subir de tels reniements.
Dire ce que l’on fait, faire ce que l’on dit, voilà le premier devoir des élus, voilà l’exigence éthique à laquelle chacun d’entre nous doit savoir se tenir.
Il est trop aisé d'arguer, sans fondement ni démonstration, de contingences externes pour tenter se défausser des engagements pris, comme le fait aujourd'hui Jean-Luc Moudenc.
Faire de la politique, c’est assumer ses choix. Les choix de l’actuelle municipalité sont clairs : augmenter les impôts locaux de 15% à la ville de Toulouse, de 7% à la Métropole cette année et de 7% encore l’année prochaine.
Ces choix sont inacceptables dans une période où tant de Français souffrent et où les classes moyennes se sentent asphyxiées.
Inacceptables encore car ils constituent la trahison affichée d’une promesse de campagne mainte fois réitérée.
Romain Cujives
Conseiller municipal de Toulouse
Conseiller communautaire de Toulouse Métropole