social twittersocial facebook

CONSEILLER MUNICIPAL DE TOULOUSE ET CONSEILLER COMMUNAUTAIRE DE TOULOUSE MÉTROPOLE

Rio Loco : des tarifs devenus prohibitifs ?

Tout le monde connaît Rioloco à Toulouse. Créé en 1995, ce festival a su trouver une place forte et singulière dans le paysage culturel local car il porte en lui une part des valeurs de notre ville. Résolument tourné vers les musiques du monde, il est à l'image de Toulouse et de son histoire, une ville qui n'a jamais cessé de s'enrichir de cultures venant du monde entier.

 

Malheureusement, pour cette édition 2016, la fête a été quelque peu gâchée. Les tarifs du festival ont en effet suivi la courbe des impôts locaux, celle encore des tarifs des cantines et des CLAE, avec une augmentation spectaculaire décidée une nouvelle fois par la municipalité de Jean-Luc Moudenc.

Le tarif pour une soirée est ainsi passé de 6 à 10 euros, soit 66% d’augmentation! Le Pass pour le festival est quant à lui passé de 20 à 30 euros, soit 50% d’augmentation !

Nous avons été nombreux à dénoncer l'explosion du droit d'entrée pour un festival dont la philosophie repose sur l'ouverture aux autres et l'accessibilité au plus grand nombre. Notre crainte était que beaucoup de Toulousains se trouvent privés de la possibilité de venir se détendre en bord de Garonne pour écouter de la musique, faute de moyens financiers.

Les chiffres de fréquentation viennent confirmer notre inquiétude.

Avec 134 000 spectateurs en 2015 contre  90 000 cette année, le festival affiche une perte de fréquentation impressionnante :
- 32 % pour l'édition 2016.

Si les causes de la baisse de la fréquentation sont certainement multiples (temps capricieux, match de l'euro, etc), il est évident que l'augmentation significative des tarifs ont leur part dans cette réalité.

Alors que les Toulousains subissent une augmentation de leurs impôts quasi unique en France, alors que dans le même temps les acteurs culturels doivent faire face à une baisse drastique de leurs subventions à l'échelle communale, le désintérêt manifeste de la droite qui administre notre ville pour la politique culturelle achève aujourd'hui de faire ses ravages.

Romain Cujives


Conseiller municipal de Toulouse


Conseiller communautaire de Toulouse Métropole