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CONSEILLER MUNICIPAL DE TOULOUSE ET CONSEILLER COMMUNAUTAIRE DE TOULOUSE MÉTROPOLE

Monsieur Moudenc ne supprimez pas le tarif jeune à 10 euros par mois !

Jean-Luc Moudenc a confirmé hier sa volonté de revenir sur le tarif jeune de Tisséo à 10 euros par mois pour les jeunes. Ceci constituerait une triple erreur. 

Nous avions instauré ce tarif en 2009. Son succès avait été immédiat et il avait permis à des milliers de jeunes d'accéder à la souscription d'un abonnement mensuel.

Jean-Luc Moudenc lors de cette déclaration sur le plateau de France 3 a souhaité s’abriter derrière un rapport de la chambre régionale des comptes. Rappelons que contrairement à ce qu’a laissé entendre le Maire de Toulouse ce rapport n’est en aucun cas politiquement contraignant. Il convient dès lors de le rappeler fermement cette décision si elle devait advenir ne serait en aucun cas le fruit d’un rapport de la chambre régionale des comptes, mais bien un choix politique de Jean-Luc Moudenc et de son équipe.

Revenir sur ce qui constitue désormais un acquis pour la jeunesse toulousaine serait une lourde faute politique de la part de Jean-Luc Moudenc et ce, pour 3 raisons au moins que je veux ici rappeler.

1) La fin du tarif à 10 euros par mois pour les moins de 26 ans serait une nouvelle attaque contre le pouvoir d'achat des Toulousains.

Après une augmentation des principaux tarifs municipaux (piscines, patinoires, activités sportives), de la cantine et l'explosion des impôts locaux (+15% à Toulouse et + 7,5% pour cette année puis 7,5% supplémentaires à la communauté urbaine l'année prochaine), la fin du tarif à 10 euros par mois serait un nouveau coup dur pour le portefeuille des Toulousains.

2) La fin du tarif à 10 euros par mois pour les moins de 26 ans serait un très mauvais signal envoyé en matière de développement durable et de promotion des transports en commun.

Notre volonté de réduire de plus de moitié le tarif des transports en commun pour les jeunes était encore une manière d'initier un changement dans les mœurs et les mentalités. Inciter la jeunesse à utiliser les transports en commun, c'est amorcer une évolution vertueuse des habitudes et favoriser l'émergence d'un nouveau modèle de société soucieux du développement durable. La fin du tarif à 10 euros par mois viendrait mettre à mal l'impulsion qui a été donnée en la matière.

3) La fin du tarif à 10 euros par mois pour les moins de 26 ans affaiblirait le rayonnement et l’attractivité de Toulouse dans un contexte de forte concurrence entre les métropoles.

Si Toulouse est régulièrement classée comme la ville de France où il est le plus agréable de faire ses études (voir l'article du magazine l'Etudiant), c’est en grande partie grâce à la politique volontariste qui a été menée en matière de qualité de la vie étudiante. Revenir sur ce dispositif affaiblirait l’attractivité de notre ville pour les étudiants venant d’autres régions de France, d’Europe ou encore du Monde. Une telle situation serait particulièrement regrettable, voire dommageable pour notre ville lorsqu'on sait la richesse que représente l'arrivée de nouveaux étudiants notamment pour les universités et le monde de la recherche.

Si la majorité municipale devait revenir sur ce dispositif largement soutenu par les Toulousains, il nous faudrait trouver les moyens d’action pour défendre efficacement ce « tarif jeune » qui constitue indéniablement une avancée sociale et environnementale particulièrement utile.

Romain Cujives
Conseiller municipal de Toulouse
Conseiller communautaire de Toulouse Métropole